Si l’inventeur du résonateur quitte la firme National en 1928, ce n’est pas sans avoir un projet auquel il réfléchi déjà depuis quelques temps au sein de la firme tout en en gardant le secret, depuis la sortie des premières guitares National en fait, dont l’agressivité n’est pas conforme à ses aspirations. L’idée qu’il conçoit alors touche encore à une guitare à résonateur, mais dont la conception en est totalement différente des anciens modèles dans son principe de transmission des vibrations.
John Dopeyra étant un homme avisé, il cherche à se protéger contre une éventuelle action en justice de la firme Nationale, au sein de laquelle il a commencé à 
travailler sur son nouveau projet, puisque la loi dicte le fait que toute invention d’une personne appartenant à une société appartient de droit à la société. C’est pourquoi le 6 juin 1929, lorsque est enregistré le brevet de ce qui va devenir le Dobro, celui-ci l’est au nom de Rudy Dopeyra. Les premiers prototypes qui datent de la fin de l’année 1928, font apparaître une guitare comportant un cône unique, dont la transmission des vibrations ne se fait plus par le centre, mais par les bords, grâce à un chevalet à huit branches en aluminium rappelant la forme d’une toile d’araignée et posé sur le cône, qui lui-même repose sur un anneau de bois comportant des trous sur toutes sa circonférence. Le résonateur, quant à lui, n’a plus une forme simplement conique mais est concave sur sa circonférence extérieure et convexe sur l’intérieur, faisant apparaître un profile en W, le dôme central émergeant ainsi étant moins élevé que le périmètre. Ainsi, seul les bords du cône sont en contact avec le chevalet et une vis allie le centre de ce dernier et du cône, permettant d’en modifier la tension. Les cordes, reposant sur le chevalet à huit branches, délivrent leurs vibrations à ce dernier, qui à son tour amène le son sur les côtés du cône, entrant ainsi en résonance et amplifiant ces vibrations. Le nom adopté par cette nouvelle invention est Dobro, qui est une contraction de « Dopeyra brothers », et signifie également « bon » dans les langues slaves. La nouvelle firme ne dispose par ailleurs pas des mêmes moyens financiers que National, c’est la raison pour laquelle les premiers modèles de Dobro sont réalisés en bois, le travail du métal étant beaucoup plus onéreux pour les petites quantités.
« Dobro Manufacturing Company » est aussi le nom de la nouvelle société, avant de devenir la « Dobro Corporation » qui comprend John, Rudolph, Emil, Louis et Robert Dopeyra, tous frères, ces deux derniers conservant néanmoins leurs parts dans la société National. Cette nouvelle firme est en outre vue par George Beauchamp comme un concurrent direct à la société National dont il détient désormais les rênes, aussi engage-t-il une guerre sans merci contre celle-ci. Ces attaques se réalisent sur tous les plans, campagnes de dénigrement des guitares Dobro, revendication de la paternité du nouveau principe de résonateur et poursuites judiciaires. Nombreux sont les documents qui témoignent de la virulence de l’affrontement des deux sociétés, qui déchaîne les passions au sein du monde musical. Cependant, les frasques de George Beauchamp commencent à lasser les membres de la société National et lorsque celui-ci fonde, le 15 octobre 1931, 
une nouvelle compagnie du nom de Ro-Pat-In Corporation, avec Adolph Rickenbacher, Paul Barth et C.L. Farr, qui fabrique bientôt les premières guitares électriques, ceux-ci sont évincés de la firme National le 10 novembre 1931. Leurs parts sont alors rachetées, et la plupart d’entre elles finissent dans les mains de Louis Dopeyra. Ainsi s’instaure petit à petit une collaboration entre les deux firmes, même si, les poursuites déjà engagées, leur rapprochement se fait encore attendre. Dans le même temps, Dobro cède en 1932 à Regal, une compagnie de vente par correspondance basée à Chicago, le droit de construire des instruments utilisant des résonateurs Dobro et de les commercialiser sous leur propre nom. Les premiers instruments de ce type sont alors construit par Regal à partir de 1933. Le 1er juillet 1934, enfin, la firme Dobro disparaît officiellement pour fusionner avec National, naît alors la firme Natrional-Dobro. Cette union permet à la nouvelle société de jouir d’un poids colossal au sein de l’industrie musicale et lui permet de lutter contre les plagiaires qui fabriquent des guitares à résonateur en faisant fi du brevet toujours actif de G. Beauchamp pour les monocônes. Le procès que remporte National-Dobro contre la firme Schireson en est une illustration, le procès étant non seulement remporté, et National-Dobro récupérant de plus l’outillage de Schireson, qui permet d’accroître le volume de production de National-Dobro, qui fabrique désormais toutes les gammes de guitares à résonateurs réalisées jusque là. Néanmoins, les années 1930 marquant l’avènement de la guitare électrique, cette nouvelle invention éclipse petit à petit la production des guitares à résonateurs, jusqu’à ce que celles-ci disparaissent du catalogue en 1939 pour les modèles National, puis en 1940 pour les Modèles Dobro.
Dès le lancement de la firme Dobro, celle-ci propose de nombreux modèles, disposant toujours du même système de résonateur mais dont le corps adopte différentes essence de bois et divers degrés de finition. Au début, toutes les guitares sont faites de bois plaqués, plusieurs modèles munis de corps en métal voient ensuite le jour, et, aux ouïes en f apparaissant jusque là sur les guitares National sont substitués deux évents acoustiques circulaires et recouverts d’une grille sur le haut de la caisse de résonance. Ceci à l’exception du modèle Angelus, dont le nom est plus tard changé en Regal 19, et qui lui possède des ouïes en f, c’est par ailleurs le modèle le moins cher de la gamme. Les prix justement, comparés à ceux des guitares National, sont très compétitifs puisqu’ils s’étendent de 19 à 85 dollars. Comme pour National, les modèles sont déclinés en modèles à manches traditionnels et à manche carrés.
Du point de vu des sonorité, les guitares Dobro sont caractérisée par des timbres moelleux et des notes d’une grande profondeur. Le
jeu en slide donne donc une grande douceur qui exclue une excessive vigueur de jeu que l’instrument supporte mal. Il est assez largement convenu que les qualités sonores de ces guitares sont mieux exploitées lorsque celle-ci est posée à plat sur les genoux, le jeux en position traditionnelle n’y permettant pas d’obtenir la brillance des guitares National. Ce système de cône est par là plus propice à l’accompagnement, surtout si ils font preuve de douceur et de finesse, qu’à une partie de premier plan. Il est aussi à noter que les modèles de Dobro offrant les sonorités les plus douces offrent une propagation des vibrations au corps moindre, celles-ci requerrant un volume certain pour s’épanouir. Dans ce cadre, John Dopeyra joue sur la longueur et le placement de la tige de renfort métallique que l’on trouve dans le manche de toutes les guitares à corde en métal depuis cette époque, ainsi que sur les essence de bois, l’épicéa par exemple donnant un volume moindre du fait de la finesse des tables d’harmonie des Dobro construits avec ce bois.
Ces caractéristiques acoustiques séduisent ainsi rapidement une nouvelle population de musiciens puisque, dès l’apparition des Dobro, nombre de guitaristes de musique country adoptent ces instruments, qui deviennent vite emblématiques du genre, de la même façon que les types de guitares à résonateurs précédents, de part leurs diverses qualités sonores, sont dès leurs origines associées à des style spécifiques, incluant particulièrement la musique hawaïenne pour les tricones et le blues pour les monocones.