Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, la production des guitares National-Dobro a été brusquement arrêté, et, si par la suite des Dobro sont toujours 
commercialisés sur le marché en petites quantité par plusieurs sociétés, les guitares National disparaissent elles complètement jusqu’en 1970, où la société OMI inscrit à son catalogue des copies de la Style O et de Dobro, mais dans des quantités moindres. Cependant, quelques collectionneurs et nostalgiques recherchent encore activement les guitares National d’avant guerre qui, grâce à leur solidité, reposent en grand nombres dans les greniers et autres antiquaires, prêts à être joués, jusqu’à ce que tout s’accélère en 1985, date de sortie de l’album « Brothers in Arms » du groupe Dire Straits. En effet, si ni ce groupe ni cette sortie n’a de liens évidents avec les guitares à résonateur et le monde de la guitare slide, la pochette de l’album fait apparaître une guitare National Style O, et les ventes phénoménales de l’album refont prendre conscience au monde de l’existence de ces instruments. En effet, si l’utilisation des guitares National n’a jamais complètement cessé, des artistes de blues comme Johnny Winter, les Allman Brothers
ou plus récemment du virtuose de la guitare slide Bob Brozman se produisant toujours munis de ces instruments, la sortie de Brothers in Arms marque une nouvelle explosion pour l’intérêt de ses guitares, dont le prix est dès lors multiplié par 10. Une vogue pour les vielles guitares, appelées guitares vintages, s’étant d’autre part imposée depuis les années 1980, la demande pour les guitares métalliques redécolle. Dans le même temps, la société OMI qui fabrique toujours des Dobro est cédée en 1985 à Chester et Mary Lizak, et, parmi les employés de l’usine Dobro, deux passionnés des anciennes guitares National, Donald Young et McGregor Gaines, rachètent ce nom en 1988, puis montent leur société du nom de National Resophonic Guitars l’année suivante à San Luis Obispo, en Californie. Ils commencent alors la production de reproductions fidèles des guitares National du début du siècle, d’abord uniquement les modèles avec corps en bois, puis, à partir de 1991, les modèles en métal. Sous le parrainage du collectionneur et spécialiste de la guitare slide Bob Brozman, la nouvelle société se fait alors rapidement un nom et les ventes s’accélèrent vite, profitant d’un intérêt renaissant pour les 
guitares à résonateurs, le blues et la guitare slide. A partie des années 1990 et jusqu’à aujourd’hui, de nombreuses firmes spécialisées dans la fabrication d’instruments à résonateurs se constituent alors, profitant du brevet des systèmes de résonateurs, tombés depuis dans le domaine publique. Ainsi, des firmes comme Regal ou Johnson se lancent dans la production de ces guitares métalliques en diminuant constamment leurs coûts de production et leurs prix de vente, ouvrant le marché à un public de plus en plus large, pendant que d’autres compagnies d’une moindre ampleur se spécialisent dans la fabrication d’instruments haut de gamme comme Beltona aux Etats-Unis ou Fine Resophonic en France, le plus souvent en réalisant des copies de National, mais aussi en réalisant quelques innovations, à l’instar de cette dernière société et de sa guitare munie d’un résonateur à deux cônes. En tout, plusieurs dizaines de constructeurs se lancent ainsi dans l’aventure, et la multiplication des sorties de méthodes de guitare slide illustre la résurrection de la vogue pour cette technique de jeu, nombreux étant depuis lors les artistes, le plus souvent de blues, dont la tendance acoustique est revivifiée, se produisant avec ces instruments, à l’image d’Eric Clapton, de Taj Mahal ou de Keb Mo. Il est en effet notable que le public du blues s’oriente de plus en plus vers la tradition de ses premiers représentants, peut-être sous l’influence de la mode dite unplugged à laquelle on peut assister depuis les années 1990.
D’une manière un peu similaire, la steel-guitar acoustique, bien que pratiquée en continu par une poignée d’artistes sans discontinuité depuis son avènement, doit attendre encore une fois qu’un artiste très populaire la remette au goût du jour. En effet, si des artistes jouissant d’une certaine renommée dans le milieu encore cloisonné du blues et plus généralement au sein du monde de la guitare et de ses professionnels exposent déjà leur talent à la steel-guitar et se produisent avec des guitares Weissenborn depuis les années 1970, il faut attendre les années 1990 et la 
popularité du guitariste Ben Harper pour voir à nouveau ses instrument susciter un réel enthousiasme.Ben Harper, né le 28 octobre 1969 à Pomona, en Californie, baigne très tôt dans la musique folk, le blues, et le Reggae, et, son grand père possédant un magasin de musique où sont exposés de vieux instruments dont plusieurs Weissenborn, il se met à la guitare slide puis vite à la steel-guitar. Après de timides débuts aux côtés de Taj Mahal, le succès de Ben Harper survient dès la sortie de son premier album pour le Label Virgin Record en 1994 : « Welcome To The Cruel World », succès encore renforcé par l’album suivant, « Fight For Your Mind ». Le son inédit de Ben Harper et de ses influences multiples ouvre une nouvelle voix à la steel-guitar, jusqu’ici cantonnée dans l’esprit du public à un répertoire désuet, et fait connaître les guitares Weissenborn au monde, qui depuis longtemps avait oublié qu’un tel instrument avait pu exister. Ainsi, les deux premiers albums acoustiques de Ben Harper attirent l’attention de toute une population pour le jeu en slide en général et pour les guitares de type Weissenborn en particulier, de sorte qu’encore une fois la nouvelle demande pour ces instruments engendre la formation de plusieurs sociétés spécialisées dans la fabrication de ces instruments.
A l’image des guitares à résonateurs, les vielles Weissenborn deviennent alors très recherchées et leur prix se voit multiplié, incitant par là de nombreuses firmes à commencer la production d’instruments similaires. Toujours d’une manière analogue aux guitares à résonateurs, des dizaines de firmes produisant ces guitares, désormais simplement appelées guitares hawaïennes, voient le jour, tel que Bear Creek à Hawaï, Manzanita en Allemagne ou encore Michael Dunn au Canada. Ces nouveaux instruments sont le plus souvent des copies des anciens modèles de Weissenborn, mais certain luthiers tentent d’innover par divers procéder comme en variant les essences de bois en en créant des instruments barytons, à la tessiture plus grave, par exemple.
Mais ce qui est le plus marquant dans la revitalisation de la guitare slide de ces dernières années est sans doute l’émancipation de celle-ci face aux courants musicaux 
qui lui étaient jusque là traditionnellement rattachés. A l’image de Ben Harper qui s’est forgé un style très personnel en mélangeant ses influences, quelques artistes, souvent virtuoses de la guitare slide, explorent des horizons encore vierges pour cette technique instrumentale. Dans cet ordre d’idées, le musicien apparaissant comme étant le plus novateur est sans doute Bob Brozman.Né à New York en 1954, Bob Brozman apprend la guitare dès l’âge de six ans, et découvre les guitares National à treize, desquels il fait une passion qui l’entraîne à un apprentissage acharné de la guitare slide. Après des études de musique et d’ethnomusicologie à l’université de Washington, avec une spécialisation dans les racines du Delta Blues, il devient aussi un spécialiste reconnu de la musique hawaïenne. De ses divers passions Bob Brozman devient collectionneur de guitares National, à propos desquels il publie en 1993 un livre faisant référence, ainsi que de 78 tours de blues et de musique hawaïenne de la première heure. Mais le plus notable dans la carrière de Bob Brozman demeure l’extrême richesse de son répertoire, puisqu’il commence par enregistrer à partir de 1981 en faisant montre de sa grande dextérité à la guitare slide traversant les répertoires de blues, de musique hawaïenne, de jazz et de musique calypso. Sa carrière discographique prend ensuite un nouveau tournant à partir du milieu des années 1990, en multipliant les rencontres avec des musiciens issus de traditions très variées, il enregistre ainsi avec Debashish Bhattacharya, autre virtuose de la guitare slide indienne, Djeli Moussa Diawara, africain spécialiste de la kora, Takashi Hirayasu d’Okinawa, ou encore René Lacaille, de l’île de la Réunion, pour n’en citer que quelques uns. A chaque fois, le style virtuose de Bob Brozman démontre la grande versatilité de la guitare slide, qu’elle soit employée en position standard avec des guitares National, tout comme en lap-steel avec des instruments de type Weissenborn. Si la popularité de Bob Brozman reste encore limitée au sein du grand public, celui-ci est reconnu par ses pairs et par une grande partie des guitaristes comme un maître de la guitare slide, et les vocations qu’il suscite augurent un futur actif de cette technique instrumentale.
En effet, ce dernier artiste, ainsi qu’un nombre croissant d’autres utilisateurs de la technique du slide, présagent une nouvelle vie pour cette dernière, puisque si l’on est pas en présence d’une expansion fulgurante du slide, celui-ci joui de plus en plus d’une acceptation en tant que technique instrumentale autonome, alors qu’il était jusque là dans l’esprit de beaucoup un simple effet à la guitare venant s’ajouter à un nombre conséquent de techniques d’embellissement.